Clonage humain :
le législateur est-il idiot ?


La définition du clonage donnée par le législateur français dans son nouveau projet de loi bio-éthique est aberrante, car elle peut être très simplement contournée. Mais au fait… députés et sénateurs savent-ils vraiment de quoi ils parlent ?

Recherchant sans doute la formulation la plus large pour interdire le clonage humain, le législateur français s’est arrêté sur la formule suivante : “ Est interdite toute intervention ayant pour but de faire naître un enfant génétiquement identique à une autre personne humaine vivante ou décédée. ”

Les Mutants constatent qu’il suffit de modifier un gène d’une personne humaine vivante ou décédée pour que cette disposition devienne inapplicable. En effet, la cellule ainsi obtenue ne sera pas “ génétiquement identique ” à celle du donateur. Ce choix sera d’ailleurs le plus souvent pratiqué lorsque les biotechnologies d’ingénierie génétique le permettront : tant qu’à cloner un être à partir de soi, il sera plus intéressant de neutraliser ses propres gènes délétères. Le clonage sera ainsi un mode de surproduction de soi, et non de simple reproduction de soi.

Ainsi, la législation française est non seulement despotique, mais aussi idiote.

 

Le texte exact des lois de bioéthique

La nouvelle loi de bioéthique transmise par le Sénat à l’Assemblée nationale le 31 janvier 2003, en vue de sa deuxième lecture et de son vote définitif les 9, 10 et 11 décembre 2003, stipule notamment :

Interdiction du clonage reproductif

Article 15

Après le deuxième alinéa de l'article 16-4 du code civil, il est inséré un alinéa ainsi rédigé :

“ Est interdite toute intervention ayant pour but de faire naître un enfant génétiquement identique à une autre personne humaine vivante ou décédée. ”


E-pétition des Mutants pour le libre-choix procréatif